Jennifer Taylor de Women in Renewable Energy (WiRE)

10 septembre 2016

Au moment de l’entrevue, Jennifer Taylor complète un doctorat à l’université de Toronto, mettant l’accent sur les connaissances concernant la transition vers les énergies renouvelables, plus spécifiquement sur des sujets à controverse, tels que les effets des turbines éoliennes sur la santé. Elle donne également un cours sur l’évaluation des répercussions environnementales et effectue une recherche pour le Toronto Renewable Energy Cooperative. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur de l’éolien en mer pour Trillium Power et le Community Power Fund. Sa citation préférée : « Si vous faites toujours ce qui vous intéresse, au moins une personne sera heureuse » —, Katherine Hepburn

1.Où travaillez-vous actuellement et que faites-vous ?

Je suis actuellement en train de terminer mon doctorat en géographie humaine à l’université de Toronto. Ma recherche met l’emphase sur les connaissances concernant la transition vers les énergies renouvelables. Spécifiquement, je travaille sur différentes controverses scientifiques et techniques qui ont été provoquées par l’adoption des énergies renouvelables en Ontario, telles que le débat concernant les effets sur la santé du bruit des turbines éoliennes et la faisabilité technique d’une transition aux énergies renouvelables à grande échelle. Je donne également un cours sur l’évaluation des répercussions environnementales et obtiens des contrats de recherches pour le TREC Renewable Energy Cooperative

Après avoir terminé ma maîtrise, j’ai travaillé pour une entreprise oeuvrant dans le secteur de l’éolien en mer basée à Toronto, Trillium Power. J’étais chargée de projets spéciaux, ce qui signifie que, fondamentalement, j’ai tout créé : de l’écriture du contenu de notre site internet, en passant par la gestion du processus de consultation publique (du côté du développeur), jusqu’aux rencontres avec les investisseurs potentiels. Quand un moratoire a été déposé sur les projets en mer, la société a été contrainte de fermer. Suite à cela, et avant de commencer mon doctorat, j’ai travaillé pour le Community Power Fund qui, à l’époque, gérait le programme de partenariats énergétiques communautaires de l’Ontario Power Authority. *

École et autres formations : Je suis titulaire d’un baccalauréat en conservation des forêts de l’Université Lakehead et titulaire d’une maîtrise en études environnementales de l’Université York. Entre mon baccalauréat et ma maîtrise, j’ai complété un diplôme d’études supérieures en évaluation de l’impact environnemental à l’Université Concordia.

2. Pourquoi avez-vous rejoint WiRE ?

Je pensais que c’était une idée fantastique. Toute femme ayant travaillé dans l’industrie de l’énergie vit le déséquilibre des sexes qui sévit dans ce domaine. Je pense que de se rassembler et de se soutenir mutuellement a été vraiment utile pour nous. Nous offrons la reconnaissance attendue depuis longtemps quant à la contribution des femmes à l’industrie et nous encourageons davantage de femmes à poursuivre une carrière dans l’énergie durable. Je fais partie du sous-comité scientifique ; nous communiquons les événements de WiRE aux universités et aux collèges dans le sud de l’Ontario, nous accordons des bourses aux étudiantes afin qu’elles puissent assister à des conférences sur les énergies renouvelables, et nous développons des activités de réseautage et de perfectionnement professionnel pour les étudiantes et les récemment diplômées. J’ai aussi passé un peu de temps en tant que bénévole dans notre kiosque de foire commerciale, parlant à des membres potentiels et à la communauté plus large des énergies renouvelables à propos de WiRE et de ce que nous pouvons offrir.

3. Qu’est-ce qui vous intéresse dans les énergies renouvelables ?

Au début de ma maîtrise, au moment de la recherche d’un sujet relié aux changements climatiques, mon superviseur m’a convaincue de m’impliquer dans le secteur des énergies renouvelables, qui commençait tout juste à décoller en Ontario. Je me suis vite aperçue que d’apporter des changements fondamentaux aux systèmes énergétiques serait l’un des moyens les plus efficaces, et apparemment faisables, de la lutte contre les changements climatiques.

4. Avez-vous des conseils à donner aux femmes désirant intégrer le secteur des énergies renouvelables ?

Le réseautage et être persévérantes. Il peut être difficile de mettre un pied dans la porte, mais, parce que l’industrie est encore jeune et dynamique, de nouvelles opportunités se présentent constamment.

5. Quels défis avez-vous rencontrés dans le domaine, et quelles mesures avez-vous prises pour les surmonter ?

L’instabilité générale du secteur, l’incertitude et les délais qui sont venus avec le travail sur de nouvelles technologies et de nouveaux modèles de développement.

6. De quoi êtes-vous la plus fière dans votre vie professionnelle ?

Je dirais sans doute ma capacité à m’adapter dans cette industrie, de participer à des objectifs différents. Il a aussi été très satisfaisant d’explorer certains enjeux rencontrés dans mes études, en particulier la controverse concernant l’énergie éolienne ; de faire un lien entre l’expérience et la recherche universitaire.

7. Quelle est votre innovation préférée dans les énergies renouvelables jusqu’à présent ou ce que vous cherchez avec impatience le plus dans ce domaine ?

La tendance vers des microsystèmes et micro-réseaux, ce que je considère comme le réel défi comparativement à l’ancienne façon de générer de l’énergie.

* Le 1er janvier 2015, l’Ontario Power Authority (OPA) a fusionné avec l’Independent Electricity System Operator pour créer une nouvelle organisation qui combine les mandats de l’OEO et du IESO, y compris le Programme de partenariats énergétiques communautaires.


Ce profil a d’abord été publié en tant que billet de blogue par le Women in Renewable Energy (WiRE); www.womeninrenewableenergy.ca/home/ .

 

 

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