Programmes de formation des apprentis inscrits, 2021

27-juillet-2023

Le système d’apprentissage au Canada a été grandement touché par le début de la pandémie de COVID-19 et les mesures de santé publique mises en place pour contrôler la propagation du virus. Bien que de nombreuses restrictions aient persisté tout au long de 2021, les conditions tendues sur le marché du travail en ce qui concerne les métiers spécialisés ont aidé le système d’apprentissage à regagner les pertes subies au plus fort de la pandémie.

En 2021, les nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage (+31,1 %) et les certifications dans les métiers (+33,7 %) ont connu une augmentation importante par rapport à l’année précédente. Toutefois, ces chiffres sont demeurés en deçà des niveaux observés avant la pandémie et, comme l’indique le Recensement de la population de 2021, ils interviennent dans un contexte de baisse du nombre de compagnons certifiés au sein de la population en âge de travailler dans les principaux domaines de métiers.

Graphique 1 
Nombre de nouvelles inscriptions et de certifications, Canada

Graphique 1: Nombre de nouvelles inscriptions et de certifications, Canada

Les conditions tendues sur le marché du travail coïncident avec le nombre croissant de nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage et de certifications dans les métiers

Les nouvelles inscriptions et les certifications dans les métiers sont inextricablement liées à la vigueur du marché du travail local puisque les apprentis souhaitent conserver un emploi convenable leur permettant d’accumuler les heures de travail requises et d’acquérir la formation technique.

En 2021, le nombre de postes vacants dans les métiers, le transport, la machinerie et les domaines apparentés a atteint un sommet inégalé et a presque doublé depuis 2019. Parallèlement, l’emploi dans les métiers a presque atteint les niveaux affichés avant la pandémie, tandis que les taux de chômage ont diminué pour s’établir en deçà de ceux observés en 2019.

Les nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage et les certifications dans les métiers ont connu une augmentation importante au moment où les entreprises et les gens de métier ont dû composer avec des conditions tendues sur le marché du travail. Bien que tous les métiers aient connu une certaine croissance du nombre de nouvelles inscriptions en 2021, les charpentiers-menuisiers/charpentières-menuisières (+46,3 %), les mécaniciens/mécaniciennes d’équipement lourd (+45,9 %), les mécaniciens/mécaniciennes en réfrigération et en climatisation (+42,9 %), les mécaniciens/mécaniciennes de chantier (+42,0 %), les plombiers/plombières, les tuyauteurs/tuyauteuses et les monteurs/monteuses de conduites de vapeur (+39,0 %) ainsi que les électriciens/électriciennes (+37,0 %) ont affiché les plus fortes hausses d’une année à l’autre. Les certifications dans ces métiers affichaient également des tendances semblables.

Graphique 2 
Variation en pourcentage du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications de 2020 à 2021, selon le groupe de métiers, Canada

Graphique 2: Variation en pourcentage du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications de 2020 à 2021, selon le groupe de métiers, Canada

La situation était quelque peu différente pour les métiers liés aux services destinés au public. Bien que le nombre de postes vacants pour certaines professions, comme les coiffeurs/coiffeuses et les cuisiniers/cuisinières, ait été élevé en 2021, le taux d’emploi pour ces professions était bien en deçà du niveau affiché avant la pandémie, tandis que le chômage est demeuré élevé, car bon nombre de ces professions ont continué d’être touchées par les lignes directrices en matière de santé publique et les fermetures d’entreprises. Cela se reflète dans les nouvelles inscriptions et les certifications, où les coiffeurs/coiffeuses et les esthéticiens/esthéticiennes (+9,9 %) ainsi que les employés/employées des services de restauration (+9,1 %) figuraient parmi les groupes de métiers affichant la plus faible reprise d’une année à l’autre pour les nouvelles inscriptions. De plus, les employés/employées des services de restauration étaient l’un des deux groupes de métiers ayant connu une baisse du nombre de certifications (-13,6 %) en 2021. Le nombre de nouvelles inscriptions dans les programmes d’éducateur/éducatrice et d’aide-éducateur/aide-éducatrice de la petite enfance (-40,5 %), de services de restauration (-33,6 %) ainsi que de coiffeur/coiffeuse et d’esthéticien/esthéticienne (-32,6 %) est demeuré bien en deçà du niveau affiché en 2019.

Le Québec enregistre son plus grand nombre de nouvelles inscriptions à des programmes d’apprentissage et à des certifications dans les métiers

En 2021, un nombre croissant de nouvelles inscriptions et de certifications dans les métiers a été enregistré dans chaque province. Bon nombre d’entre elles ont atteint leurs niveaux observés avant la pandémie.

Le Québec a affiché son plus grand nombre de nouvelles inscriptions jamais enregistrées (24 169). Il s’agit d’une augmentation significative d’une année à l’autre (+5 169, soit +27,2 %) pour la province ayant le système d’apprentissage le plus vaste au Canada. Ces hausses étaient principalement attribuables à la croissance d’une année à l’autre de l’industrie de la construction, à la forte demande de logements, à la forte croissance des investissements en construction résidentielle et à la croissance de l’emploi dans les métiers. Les métiers liés à la construction, comme les charpentiers-menuisiers/charpentières-menuisières (+51,3 %), les électriciens/électriciennes (+42,6 %) ainsi que les plombiers/plombières, les tuyauteurs/tuyauteuses et les monteurs/monteuses de conduites de vapeur (+28,7 %), ont représenté plus de la moitié de la hausse des nouvelles inscriptions dans cette province.

Graphique 3 
Variation d’une année à l’autre du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications, selon la province, 2021

Graphique 3: Variation d'une année à l'autre du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications, selon la province, 2021

Après le Québec, l’Ontario (+4 317, soit +32,7 %), l’Alberta (+2 811, soit +36,6 %) et la Colombie-Britannique (+2 148, soit +20,7 %) ont affiché les hausses du nombre de nouvelles inscriptions les plus marquées. Ces quatre provinces ont également enregistré des augmentations similaires du nombre de certifications; le Québec a affiché la hausse la plus prononcée : le nombre de certifications y a augmenté de 5 631 (+41,0 %) par rapport à 2020.

La croissance de l’industrie de la construction en Ontario (+6,6 %) et en Colombie-Britannique (+3,6 %) a aidé ces provinces, du moins en partie, à afficher des hausses du nombre de certifications dans les métiers. La croissance du nombre de certifications en Ontario (+23,3 %) a principalement été attribuable aux augmentations du nombre d’électriciens/électriciennes (+34,4 %) et de mécaniciens/mécaniciennes de véhicules automobiles (+23,0 %). En revanche, les hausses les plus marquées du nombre de certifications en Colombie-Britannique ont été observées chez les plombiers/plombières, les tuyauteurs/tuyauteuses et les monteurs/monteuses de conduites de vapeur (+23,4 %) ainsi que les soudeurs/soudeuses (+26,5 %).

Un nombre croissant de femmes accèdent à des métiers où elles ont toujours été sous-représentées

En 2021, on comptait 8 688 nouvelles inscriptions et 4 821 certifications d’apprenties. Cela représente une certaine reprise par rapport aux baisses importantes enregistrées en 2020, mais demeure bien en deçà des niveaux observés en 2019 en ce qui concerne les nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage (-17,1 %) et les certifications dans les métiers (-24,4 %).

Cela s’explique par la représentation disproportionnée d’apprenties dans les métiers liés aux services destinés au public, comme les éducatrices et les aides-éducatrices de la petite enfance, les coiffeuses et les esthéticiennes ainsi que les travailleuses des services communautaires et sociaux. Tous ces métiers ont été durement touchés par la pandémie, et la reprise a été lente en 2021.

Bien que les coiffeuses et les esthéticiennes ainsi que les employées des services de restauration soient demeurées les groupes de métiers les plus populaires chez les apprenties, les nouvelles inscriptions dans les deux groupes de métiers ont diminué d’environ un tiers. De même, le nombre de certifications a également baissé de façon importante par rapport au nombre affiché avant la pandémie, en 2019, soit près de la moitié (-50,6 %) pour les employées des services de restauration et de 41,6 % pour les coiffeuses et les esthéticiennes.

Graphique 4 
Variation en pourcentage des nouvelles inscriptions et des certifications chez les apprenties, avant la pandémie (2019) comparativement à 2021, selon le groupe de métiers, Canada

Graphique 4: Variation en pourcentage des nouvelles inscriptions et des certifications chez les apprenties, avant la pandémie (2019) comparativement à 2021, selon le groupe de métiers, Canada

Toutefois, les femmes travaillant dans les métiers ont réalisé des avancées importantes dans les programmes d’apprentissage où elles ont toujours été sous-représentées. Plus précisément, les nouvelles inscriptions d’apprenties ont dépassé les niveaux enregistrés avant la pandémie dans de nombreux métiers liés à la construction, comme la finition extérieure (+56,5 %), les charpentières-menuisières (+29,8 %), les électriciennes (+27,0 %), la finition intérieure (+25,8 %) et les mécaniciennes en réfrigération et en climatisation (+25,0 %). Bien que ce changement fût déjà en cours avant la pandémie, les événements des dernières années ont peut-être servi de catalyseur pour stimuler les nouvelles inscriptions dans ces métiers, qui ont connu un sommet chez les femmes depuis le début de la série, en 1991. La transition des femmes de métiers liés aux services destinés au public à des métiers dans d’autres industries pourrait entraîner de meilleurs résultats pour les apprenties en raison de la rémunération plus élevée dans bon nombre de ces professions.

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