Ventes de gros, septembre 2020

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lme48eco_400.gif30 novembre 2020

Les ventes en gros ont progressé de 0,9 % pour s’établir à 66,2 milliards de dollars en septembre. Pour un troisième mois d’affilée, elles ont atteint un niveau plus élevé que celui ayant précédé la pandémie de COVID-19, en février. En septembre, quatre sous-secteurs ont vu leurs ventes augmenter. Celui des produits alimentaires, des boissons et du tabac et celui des articles personnels et ménagers ont contribué le plus à la hausse.

Exprimées en volume, les ventes en gros ont diminué de 0,2 %.

Les produits alimentaires ainsi que les produits et fournitures pharmaceutiques enregistrent les augmentations les plus marquées

Après avoir affiché un recul de 2,8 % en août, les ventes du sous-secteur des produits alimentaires, des boissons et du tabac ont augmenté de 3,6 % pour atteindre 12,4 milliards de dollars en septembre. Cette hausse a été presque entièrement attribuable à une croissance de 4,2 % dans l’industrie des produits alimentaires. Il s’agit de la croissance la plus forte à la fois pour le sous-secteur et l’industrie depuis la hausse de 7,7 % qu’ils ont tous deux enregistrée en mars, au début de la pandémie, au moment où les gens faisaient des réserves en prévision du confinement et de pénuries d’aliments.

Les ventes du sous-secteur des articles personnels et ménagers ont affiché une hausse de 3,4 % pour s’établir à 10,0 milliards de dollars en septembre, après avoir augmenté au cours de quatre des six mois précédents. Cette hausse est le reflet d’une augmentation de 7,2 % dans l’industrie des produits et fournitures pharmaceutiques. Grâce à des ventes de 5,3 milliards de dollars, cette industrie a été à l’origine de 53 % des ventes de ce sous-secteur.

Les ventes ont progressé pour un cinquième mois consécutif dans le sous-secteur des véhicules automobiles et des pièces et accessoires de véhicules automobiles, en hausse de 1,1 % pour atteindre 11,0 milliards de dollars. Toutefois, les ventes ont été inférieures d’environ 700 millions de dollars, ou de 6,0 %, au niveau observé avant la pandémie de COVID-19. Des variations similaires ont été observées dans les données sur le commerce international de marchandises, qui montrent que les importations de véhicules et de pièces automobiles ont augmenté de 2,1 % en septembre pour atteindre un niveau qui est inférieur de 5,8 % à celui enregistré en février.

Ventes au troisième trimestre

La nature même du secteur du commerce de gros et les substitutions que les Canadiens ont effectuées dans leurs dépenses quotidiennes au cours des six premiers mois de 2020 ont permis au secteur de conserver sa vigueur en dépit des répercussions économiques graves de la pandémie qui se sont fait sentir ailleurs. La vigueur du secteur du commerce de gros ne correspond pas à une relance à l’échelle de l’économie à la suite de la pandémie. Elle est plutôt attribuable au fait que ce secteur a bénéficié des décisions des Canadiens de dépenser leur argent différemment comparativement au passé (un effet de substitution), de même que d’une augmentation du revenu disponible des Canadiens.

Par exemple, alors que les restaurants et les bars ont fermé ou fonctionnaient à une capacité substantiellement réduite, les ventes dans le sous-secteur des produits alimentaires, des boissons et du tabac ont été élevées tout au long de la pandémie. De plus, alors que les voyages, les spectacles et les événements sportifs ont été en grande partie interrompus en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, les ventes en gros de matériaux de construction, partiellement pour les rénovations domiciliaires, ont atteint un sommet sans précédent en août. Dans les deux cas, les Canadiens semblent avoir fait des substitutions dans leurs dépenses, ce qui a eu pour effet de soutenir ou d’augmenter les ventes dans le secteur du commerce de gros.

Au troisième trimestre de 2020, le secteur du commerce de gros a affiché une croissance rapide, ce qui montre qu’il a été en mesure de bien se remettre du choc initial de la pandémie. Les ventes du trimestre ont progressé de 20,1 % pour atteindre 197,4 milliards de dollars, leur niveau le plus élevé jamais enregistré. De façon plus particulière, les ventes ont été plus élevées qu’au cours du premier trimestre de 2020, pendant lequel il y a eu une grève des chemins de fer au Canada et les premières semaines de répercussions de la pandémie, et du quatrième trimestre de 2019. Cette augmentation s’est également reflétée dans les mesures en dollars constants du secteur du commerce de gros, où les ventes ont également augmenté pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux précédant la pandémie. Au troisième trimestre, les ventes en dollars constants ont enregistré une hausse de 1,7 % par rapport au premier trimestre de 2020 et de 1,1 % par rapport au troisième trimestre de 2019.

Les ventes totales pour les neuf premiers mois de 2020 se sont chiffrées à 553,3 milliards de dollars, soit 3,3 % de moins qu’à la même période en 2019.

Grève au port de Montréal

En dépit de l’augmentation des ventes en gros observée en août et en septembre, environ 7 % des répondants à l’enquête ont indiqué que la grève au port de Montréal a eu des répercussions négatives sur leur entreprise au cours de ces deux mois.

Même si la grève a pris fin en août, l’arriéré au port a privé les grossistes d’environ 600 millions de dollars de ventes au cours des deux mois. La diminution des ventes et des stocks a été la plus marquée dans le sous-secteur des articles personnels et ménagers, celui des matériaux et fournitures de construction et celui des machines, du matériel et des fournitures, même si les répondants de tous les sous-secteurs ont déclaré à divers degrés les répercussions négatives de la grève.

Étant donné que le port de Montréal est une plaque tournante importante pour de nombreuses chaînes d’approvisionnement, les perturbations ont fait en sorte que des conteneurs y ont été laissés en attente ou qu’ils soient réacheminés vers d’autres ports nationaux et internationaux. Cela a obligé de nombreuses entreprises à assumer des coûts plus élevés d’entreposage portuaire ou des coûts supplémentaires de transport aérien ou maritime.

Le retard important dans la réception des produits a entraîné l’interruption des opérations commerciales, le manque de stocks, et le retard ou l’annulation de commandes. Par ailleurs, il peut falloir des semaines pour que les conteneurs soient déplacés et livrés, ce qui pourrait avoir des répercussions résiduelles à court terme.

Augmentation des ventes dans sept provinces

Les ventes ont augmenté dans sept provinces en septembre, lesquelles ont été à l’origine de plus de 90 % du total des ventes en gros. Le Québec et l’Ontario ont enregistré les ventes les plus marquées.

Au Québec, les ventes ont progressé de 2,8 % en septembre pour atteindre 12,8 milliards de dollars, affichant leur cinquième hausse mensuelle consécutive. Des ventes plus élevées ont été enregistrées dans six des sept sous-secteurs, celui des produits alimentaires, des boissons et du tabac (en hausse de 8,2 % pour atteindre 3,1 milliards de dollars) et celui des machines, du matériel et des fournitures (en hausse de 3,6 % pour atteindre 1,9 milliard de dollars) venant en tête. Les hausses dans le sous-secteur des produits alimentaires, des boissons et du tabac ont été principalement attribuables aux ventes plus élevées de l’industrie des produits alimentaires. En septembre, les ventes de produits alimentaires, de boissons et de tabac étaient inférieures de 0,8 % au niveau le plus élevé, lequel avait été atteint en mars 2020. Dans le sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures, une hausse a été enregistrée dans trois des quatre industries, celle des machines, du matériel et des fournitures industriels et pour la construction, la foresterie et l’extraction minière venant en tête. Les ventes du sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures ont diminué de 2,9 % par rapport à leur niveau record enregistré en septembre 2019. Au Québec, on a aussi observé une croissance marquée dans l’industrie des produits et fournitures pharmaceutiques, mais les hausses ont été en partie contrebalancées par des baisses dans les accessoires de maison, qui ont eu pour effet d’atténuer la croissance dans le sous-secteur des articles personnels et ménagers.

En Ontario, les ventes en gros ont augmenté de 0,9 % pour atteindre un sommet historique de 34,3 milliards de dollars en septembre. Des ventes plus élevées ont été enregistrées dans trois des sept sous-secteurs, celui des articles personnels et ménagers (en hausse de 4,9 % pour atteindre 5,9 milliards de dollars) et celui des produits alimentaires, des boissons et du tabac (en hausse de 4,3 % pour atteindre 5,3 milliards de dollars) venant en tête. Les ventes plus élevées dans l’industrie des produits et fournitures pharmaceutiques ont contribué à la croissance dans le sous-secteur des articles personnels et ménagers et, comme au Québec, les hausses ont été contrebalancées par des baisses dans l’industrie des accessoires de maison. La croissance marquée dans le sous-secteur des articles personnels et ménagers et dans celui des produits alimentaires, des boissons et du tabac a été en partie contrebalancée par une baisse des ventes dans le sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures (en baisse de 2,6 % pour s’établir à 7,1 milliards de dollars).

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