Swati Patel : l’art de réussir à l’extérieur de sa zone de confort

Swati Patel

18 février 2016

Laurence Rocher-Brassard

Swati Patel est fière de ses réussites, dues en grande partie à sa capacité à profiter des opportunités, même lorsqu’elles se situent à l’extérieur de sa zone de confort.

Cette mère de deux enfants, de 6 et 8 ans, est née à Toronto de parents qui sont venus au Canada de Mumbai, Inde, à la fin des années 1960, début 1970. Son père est ingénieur électrique de formation (Université d’Ottawa), mais elle n’avait jamais envisagé de travailler dans cette industrie. L’écriture a toujours été une passion. Toute jeune elle voulait poursuivre une carrière en radiodiffusion ou en journalisme. Après un baccalauréat en littérature anglaise, elle a commencé sa carrière en communications commerciales. Après un certain temps passé dans les médias et dans les entreprises de technologie, « j’ai rapidement réalisé que j’avais la capacité de transformer des idées complexes en concepts cohérents et pertinents à un vaste auditoire. J’ai alors su que je pourrais appliquer cette compétence à n’importe quel secteur ». En 2005, son amour pour la langue l’a guidée vers l’industrie électrique, à l’Électro-Fédération Canada (ÉFC), par le biais d’une amie.

Aujourd’hui, Swati est la directrice de la recherche et des communications à l’ÉFC. Elle y a commencé sa carrière en tant que gestionnaire des communications. Parmi ses réalisations, elle a écrit plusieurs publications et livres blancs sur des sujets relatifs à l’industrie. Elle a également géré la production de Pathfinder (études de référence et analyses de marché), guidé le Comité de recherche de l’ÉFC et représenté celle-ci au comité directeur du Réseau de la lutte contre la contrefaçon canadien. Actuellement, un nouveau défi lui tient particulièrement à cœur : recruter et retenir les jeunes dans notre industrie.

Swati PatelComment perçoit-elle l’industrie électrique?

Elle aime particulièrement la diversité qu’on y retrouve, que ce soit au niveau du travail ou des individus. La possibilité de toucher à une multitude de sujets et de rencontrer des gens qui ont des parcours et des histoires différents est une richesse incroyable.

Lorsque nous lui demandons ce qu’elle changerait à l’industrie, elle prend une pause pour y réfléchir. « Tu m’aurais posé cette question il y a plusieurs années, je t’aurais répondu de voir davantage de femmes, de jeunes et de diversité culturelle. Mais j’observe déjà un changement ». Aujourd’hui, elle voit une diversité rafraichissante. « C’est important d’avoir des gens qui ne pensent pas tous pareils et qui permettent à nos compagnies, et à l’industrie entière, d’être mises au défi et de grandir ».

Son conseil à ceux désirant travailler dans l’industrie électrique?

« Essayez toujours quelque chose de nouveau, même si c’est à l’extérieur de votre zone de confort… et n’ayez jamais, jamais de regrets! » Elle-même applique cette philosophie dans sa vie, et on peut dire que cela lui a bien servi.

Quelques années auparavant, elle a décidé de suivre un rêve : devenir éducatrice. Après maintes réflexions, elle a quitté son emploi à l’ÉFC pour retourner aux études. Rapidement, elle a réalisé que ce n’était pas la carrière qu’elle désirait et aspirait à retourner en communication. Elle a eu l’occasion de revenir à l’ÉFC, avec laquelle elle continue de trouver des opportunités d’informer et d’éduquer.

Elle nous confie que sa vie est parsemée de choses nouvelles à essayer qui lui permettent de grandir et qui l’inspirent à faire plus et à être meilleure.

Bâtir le futur de l’industrie

Une des priorités principales de Swati est le Réseau des jeunes professionnels*. « Mon objectif est d’aider les jeunes professionnels à s’engager dans l’industrie, mais aussi les inspirer à prendre des risques, à créer des liens et à apprendre d’individus provenant de tous les paliers. Ensemble, les jeunes professionnels pourront renforcer le message de puissance de notre industrie et le propager à travers le Canada et les marchés mondiaux, afin que les générations futures soient enthousiastes à apprendre de nous ».
Selon elle, la génération des enfants du millénaire est différente de celle de leurs prédécesseurs et il faut en tenir compte. Pour eux, le travail ne se termine pas à la fin de la journée. Ils veulent connecter avec autrui, créer des relations profondes, faire partie d’une stratégie globale et s’enrichir. Le Réseau des jeunes professionnels reconnait et répond à ce besoin. « Je crois qu’il est important qu’ils connectent entre eux, car une fois qu’ils le font, ils ont plus de chance de rester dans l’industrie, et seront plus enclins à l’aimer et à la guider un jour ».

Selon elle, il importe également d’attirer les jeunes à intégrer notre industrie, d’envoyer le message que c’est attrayant et enrichissant de travailler ici.
« Des compagnies comme Google et Apple sont des secteurs séduisants pour la génération des enfants du millénaire. Notre défi sera de faire en sorte que l’industrie électrique soit aussi attirante. C’est un défi de taille, mais sur lequel nous devons nous pencher. Notre industrie a tellement de produits et de services innovateurs, nous devons diffuser cette image à la prochaine génération de travailleurs ! »

Swati Patel Des défis à relever

Quand Swati pense à son arrivée dans l’industrie électrique, elle est bien consciente qu’elle a eu à faire face à des défis. Elle nous dit qu’au début, comprendre et intégrer tous les termes techniques a été difficile, mais précise: « N’ayez pas peur de poser des questions. Les gens ont envie de partager leurs connaissances ».
Un autre défi auquel elle a eu à faire face n’est pas unique à notre industrie : concilier son travail avec sa vie familiale. À ce propos, elle mentionne : « J’apprends encore à équilibrer ma vie afin d’être la meilleure mère, partenaire de vie, amie et collègue. C’est un exercice d’équilibre l’année durant, mais en général, tout s’emboite… la plupart des jours! »

Les défis ne font pas peur à Swati. Elle encourage la prise de risque afin de surmonter les défis : « Le risque apporte des opportunités. On ne peut deviner à l’avance quel chemin pourrait s’ouvrir et offrir une occasion d’apprentissage unique. Donc, prenez des risques et voyez jusqu’où cela vous mènera! »
Pour elle, travailler avec les membres de cette industrie est un privilège. Swati est fière d’avoir pu se créer une place dans une industrie majoritairement dominée par les hommes et d’y être respectée, autant pour sa personne que pour ses compétences.

*Le YPN est un groupe dédié aux jeunes professionnels de l’industrie électrique du Canada qui souhaitent participer à des événements sociaux nationaux et régionaux, à des séances de perfectionnement professionnel et à des programmes de pratiques exemplaires. Pour en apprendre davantage sur le Réseau des jeunes professionnels, rendez-vous au www.electrofed.com/young-professionals-network/.

 


Laurence Rocher-Brassard est la rédactrice en chef de Le monde de l’électricité en ligne.

 

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