Dépenses en immobilisations non résidentielles et réparations, 2020 (perspectives révisées)

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canada400.jpg14 août 2020

La pandémie de COVID-19 a entraîné un important ralentissement de l’activité économique au Canada et a modifié les intentions d’investissements en immobilisations des entreprises canadiennes que Statistique Canada avait initialement publiées en février. Les dépenses en immobilisations liées à la construction non résidentielle ainsi qu’au matériel et à l’outillage devraient maintenant diminuer de 9,5 % par rapport à 2019 pour s’établir à 242,6 milliards de dollars en 2020. À titre de comparaison, selon les intentions précédentes pour 2020, elles devaient augmenter de 2,8 % par rapport à l’an dernier pour se chiffrer à 275,5 milliards de dollars. La baisse prévue de 32,9 milliards de dollars par rapport aux données publiées précédemment pour 2020 devrait toucher les dépenses en immobilisations liées à la construction, qui devraient fléchir de 10,1 % pour se situer à 160,7 milliards de dollars, ainsi que celles liées au matériel et à l’outillage, qui devraient reculer de 15,4 % pour s’établir à 82,0 milliards de dollars.

Dépenses prévues beaucoup plus faibles dans le sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz et dans le secteur des services d’hébergement et de restauration

La propagation de la pandémie de COVID-19 a coïncidé avec la baisse des prix du pétrole provoquée par l’augmentation de la production mondiale. Même avec la légère hausse de la demande de divers produits énergétiques observée en mai, la production était à son plus faible niveau depuis 2017, tel que mentionné dans le communiqué « Statistiques de l’énergie ». Par conséquent, les dépenses en immobilisations du sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz devraient diminuer de 31,7 % en 2020 pour s’établir à 22,7 milliards de dollars. Les dépenses en immobilisations liées à l’extraction de pétrole et de gaz par des méthodes classiques devraient diminuer de 37,5 % pour s’établir à 14,4 milliards de dollars, et celles liées à l’extraction de pétrole et de gaz par des méthodes non classiques devraient reculer de 18,6 % pour se chiffrer à 8,3 milliards de dollars. Avant ces événements, on s’attendait à ce que les dépenses en immobilisations du sous-secteur du pétrole et du gaz augmentent de 442 millions de dollars en 2020.

Les voyages internationaux des non-résidents au Canada ont diminué de 97,9 % en mai 2020 par rapport au même mois de l’année précédente, tel que mentionné dans le communiqué portant sur les voyages entre le Canada et les autres pays. Au cours de la même période, les ventes non désaisonnalisées des services de restauration et des débits de boissons ont diminué de moitié (-49,9 %), comme mentionné dans le communiqué « Services de restauration et débits de boissons ». Dans ce contexte, les dépenses en immobilisations du secteur des services d’hébergement et de restauration devraient diminuer de 39,2 % par rapport à 2019 pour s’établir à 2,3 milliards de dollars. Des baisses sont attendues dans l’ensemble des provinces et des territoires.

Alors que les fabricants s’attendaient à une augmentation de 1,2 % des dépenses en immobilisations en février, ils s’attendent maintenant à ce que leurs dépenses en immobilisations diminuent de 18,5 % pour s’établir à 18,1 milliards de dollars en 2020 comparativement à 22,1 milliards de dollars en 2019. La baisse devrait toucher les immobilisations liées à la construction (-28,0 %) ainsi que celles liées au matériel (-14,8 %), et elle devrait culminer dans les sous-secteurs de la fabrication de produits chimiques (-867 millions de dollars) et du matériel de transport (-774 millions de dollars). Parmi les 21 sous-secteurs de la fabrication, 2 ont déclaré s’attendre à ce que leurs dépenses totales en immobilisations augmentent légèrement en 2020.

Parmi les 20 secteurs d’activité, 3 ont déclaré prévoir réviser à la hausse leurs dépenses en immobilisations initiales prévues pour 2020; il s’agit du secteur des soins de santé et de l’assistance sociale (+3,3 %), du secteur de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle (+1,9 %), qui comprend le sous-secteur des télécommunications (+2,4 %), et du secteur des services d’enseignement (+0,4 %). Bien que le secteur des administrations publiques (-0,7 %) ait révisé légèrement à la baisse ses dépenses en immobilisations pour 2020, il s’attend néanmoins à une croissance de 1,7 % par rapport à 2019.

D’un point de vue régional, toutes les provinces et tous les territoires, à l’exception des Territoires du Nord-Ouest (+3,7 %), verront leurs dépenses privées et publiques en construction non résidentielle ainsi qu’en matériel et outillage diminuer par rapport à 2019. Les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador (-22,9 %) et de l’Alberta (-19,1 %) devraient enregistrer les plus fortes baisses, principalement en raison de la baisse des investissements dans le sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz.

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