En doublant le rythme de la construction au cours de la prochaine décennie, l’accessibilité au logement retrouverait son niveau de 2019
14-juillet-2025
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a publié de nouvelles estimations sur les lacunes de l’offre de logements au Canada, qui montrent qu’un retour au niveau d’accessibilité au logement observé pour la dernière fois en 2019 nécessitera la construction de 430 000 à 480 000 nouveaux logements par an au cours de la prochaine décennie. Il s’agit d’un doublement approximatif du rythme actuel de construction de logements au Canada.
Nouveauté cette année, le rapport présente des lacunes précises en matière d’offre de logements pour les plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du pays, en précisant le nombre de mises en chantier nécessaires par rapport à ce qui devrait être construit selon un scénario de maintien du statu quo, tant sur le marché de l’accession à la propriété que sur celui de la location. Ces estimations font suite à des recherches antérieures de la SCHL sur la productivité, qui ont montré que l’industrie de la construction résidentielle au Canada a actuellement la capacité potentielle de construire plus de 400 000 nouveaux logements par année.
Déficit de l’offre dans les plus grandes RMR :
- On estime que c’est à Montréal que l’offre de logements est la plus insuffisante parmi les grandes RMR. Les tendances actuelles montrent que les problèmes d’accessibilité au logement deviendront beaucoup plus aigus si l’offre de logements n’augmente pas de façon significative. Depuis la pandémie, et lorsqu’on les compare aux revenus locaux, les coûts d’accession à la propriété à Montréal ont augmenté plus rapidement que dans n’importe quelle autre grande RMR. La forte construction de logements locatifs au cours des dernières années doit être étendue et accompagnée d’une augmentation significative des nouvelles unités destinées au marché de l’accession à la propriété.
- À Toronto, on estime qu’une augmentation de 70 % de la construction de logements au cours de la prochaine décennie contribuerait à résoudre les problèmes d’accessibilité. Malgré l’augmentation de la construction de logements locatifs ces dernières années, la région manque d’options d’accession à la propriété correspondant aux revenus locaux.
- À Vancouver, on estime que 7,2 millions de logements supplémentaires sont nécessaires chaque année par rapport au scénario « business as usual », soit une augmentation de 29 %. En 2023, plus de 33 000 mises en chantier ont été enregistrées dans cette RMR. Ce niveau continu de construction contribuerait à résoudre les problèmes d’accessibilité de longue date de la région, tant pour les propriétaires que pour les locataires.
- Calgary, qui a connu des niveaux records de construction de logements pendant trois années consécutives, aurait besoin de 45 % de nouveaux logements supplémentaires par an par rapport au scénario de maintien du statu quo. Cela permettrait de remédier aux problèmes d’accessibilité postpandémique, tant sur le marché de l’accession à la propriété que sur celui de la location.
- On estime que la région d’Ottawa-Gatineau présente le deuxième déficit d’offre de logements en importance parmi les grandes RMR du Canada. La région a connu une augmentation de la construction de logements de 2021 à 2023, mais, depuis la pandémie, l’offre nouvelle n’a pas suivi le rythme de l’augmentation de la demande de logements.
- À Edmonton, aucune offre supplémentaire n’est nécessaire au-delà de ce qui est actuellement prévu, car on s’attend à ce que suffisamment de logements du marché soient construits dans la région pour maintenir l’abordabilité d’ici 2035. Comme le rapport se concentre sur l’accessibilité moyenne des logements du marché, ce résultat ne tient pas compte des problèmes persistants à Edmonton, tels que l’itinérance.
- Par province, les lacunes les plus importantes en matière d’offre de logements se situent en Ontario et en Nouvelle-Écosse, où les coûts de logement ont augmenté le plus rapidement en raison de la pandémie, ainsi qu’en Colombie-Britannique.
Pour en savoir plus, cliquez ICI





