L’Institut de recherche d’Hydro-Québec : 50 ans d’innovation et aujourd’hui un atout majeur pour la transition énergétique

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hydro_q_400.gifLe 29 septembre 1970, le premier ministre Robert Bourassa inaugurait l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ), à Varennes, sur un immense terrain couvrant plus de 2,5 kilomètres carrés. Le bâtiment des laboratoires généraux, aujourd’hui le pavillon Lionel-Boulet, comptait alors 80 bureaux de chercheurs et 60 laboratoires. Au moment de sa fondation, l’IREQ avait pour but de perfectionner la technologie du transport d’électricité à 735 000 volts développée quelques années plus tôt par Jean-Jacques Archambault.

Aujourd’hui, l’IREQ est un institut de recherche de calibre mondial regroupant le Centre de Recherche d’Hydro-Québec et le Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie à Varennes ainsi que le Laboratoire des technologies de l’énergie à Shawinigan. C’est une équipe de 500 experts qui travaillent sur toutes les facettes des activités d’Hydro-Québec, allant de la production d’électricité jusqu’à sa consommation. C’est plus de 150 familles de brevets. Selon le principe d’innovation ouverte qui les anime, ils cultivent les partenariats, notamment avec les entreprises avec une centaine d’ententes industrielles, les universités avec une trentaine d’ententes académiques, ainsi que les organismes gouvernementaux et les centres de recherche du Québec et d’ailleurs.

Une histoire riche en innovations

Tout au long de son histoire, l’IREQ a été à l’origine de nombreux projets de recherche d’importance et d’innovations qui ont marqué l’évolution non seulement d’Hydro-Québec, mais aussi des réseaux électriques à travers le monde. On peut penser :

  • à l’entretoise-amortisseuse, née en 1979 et commercialisée mondialement ;
  • à HYPERSIM, un simulateur de réseau unique au monde permettant notamment de réaliser des essais avant les mises en services de postes, de lignes à haute tension et d’autres équipements importants sur le réseau ;
  • au moteur-roue ayant mené à la création de TM4, aujourd’hui Dana TM4, le fabricant de moteurs électriques qui propulsent des autobus électriques au quatre coins du monde ;
  • à la robotique pour l’inspection des lignes, notamment au moyen des robots LineScout et LineRanger et du drone LineDrone ;
  • à la mise sur pied du consortium Ouranos, qui regroupe 250 scientifiques ayant pour objectif commun de développer les connaissances au sujet des changements climatiques susceptibles de survenir au Québec dans les prochaines décennies ;
  • à la création de systèmes de stockage de grande capacité, dont les premiers sont installés en conditions réelles d’exploitation à Hemmingford, à Quaqtaq, à Blainville et à Lac-Mégantic ;
  • à nos recherches sur les batteries, dont la propriété intellectuelle est aujourd’hui protégée par une centaine de familles de brevets et utilisée dans une multitude d’appareils à travers le monde, allant des téléphones cellulaires jusqu’aux systèmes de stockage à grande capacité, en passant par les véhicules électriques

Au service de la transition énergétique

Les innovations développées durant la dernière décennie sont aujourd’hui déployées et mises à profit dans plusieurs projets de grande envergure qui nous rapprochent du réseau électrique de demain. Celui-ci sera fort différent de celui des cinquante dernières années. Il intégrera notamment des ressources énergétiques décentralisées, comme le solaire, l’éolien, le stockage d’énergie et même les véhicules électriques connectés au réseau au moyen de bornes de recharge bidirectionnelles. Il permettra une meilleure utilisation des ressources existantes en intégrant plus d’intelligence dans les appareils énergivores – une technologie déployée par la filiale Hilo – et une plus grande résilience des réseaux au niveau local, comme on l’expérimente dans le cadre du projet de microréseau à Lac-Mégantic. Le réseau de demain mettra à profit l’intelligence artificielle et les mégadonnées afin de pousser encore plus loin notre compréhension des habitudes de consommation, ce qui nous permettra de mieux anticiper les besoins changeants des Québécois et de nous y adapter.

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