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Les investissements du Canada dans l’adaptation aux changements climatiques au Nouveau-Brunswick portent fruits

28-novembre-2022

Nos maisons et immeubles sont les lieux où nous habitons, travaillons, étudions et nous réunissons. Ils sont aussi la troisième source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada. Notre pays doit donc décarboner son secteur du bâtiment s’il veut atteindre ses objectifs climatiques de 2030 et avoir une économie carboneutre d’ici 2050.

Les bâtiments décarbonés doivent aussi pouvoir résister aux changements climatiques. D’un bout à l’autre du pays, les populations subissent les effets d’inondations et de tempêtes de vent plus fréquentes et plus fortes, de surcharges de neige plus lourdes et de canicules plus longues et plus chaudes, entre autres impacts. Il est donc essentiel d’aider les organisations et les particuliers à s’adapter à l’évolution de notre climat et à en atténuer les impacts tout en améliorant leur capacité d’agir face au climat. Le Canada entend investir dans l’adaptation pour améliorer la résilience climatique de sa population et de ses collectivités, maintenant et à l’avenir.

Aujourd’hui, le ministre des Ressources naturelles, l’honorable Jonathan Wilkinson, a présenté les résultats de deux projets qui ont amélioré la capacité d’adaptation aux changements climatiques au Nouveau-Brunswick. Ces projets ont été financés dans le cadre d’un programme quinquennal de 18 millions de dollars appelé Renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation (RCERA), qui est exécuté par Ressources naturelles Canada en collaboration avec les provinces pour soutenir la formation et l’échange de connaissances en vue d’améliorer la capacité des organisations, des entreprises et des collectivités de s’adapter et d’améliorer plus rapidement leur résilience climatique. Les résultats du programme soutiendront également la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts grâce à des ingénieurs formés pour envisager la conception des bâtiments dans une optique plus écologique.

Le premier projet, dirigé par le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick (RENB), visait le renforcement des capacités des ingénieurs, des planificateurs de l’utilisation des sols et des organisations environnementales du Nouveau-Brunswick en matière d’infrastructures naturelles et fondées sur la nature. Sa réalisation a aidé des professionnels de la planification de l’utilisation des sols, des ingénieurs et des ONG environnementales à mieux intégrer les projets d’infrastructures naturelles et fondées sur la nature, leurs principes et leurs procédures dans les travaux d’adaptation aux changements climatiques. Elle a montré que ces infrastructures, plus économiques et plus faciles à mettre en place que les infrastructures traditionnelles, ne coûtent pas cher à entretenir et procurent de multiples avantages. Au fil des ans, à mesure que les connaissances et le savoir-faire seront intégrés et que des partenariats seront forgés, l’aménagement de ces infrastructures se fera beaucoup plus rapidement et efficacement. Dans le cadre de ce projet, le RENB a mis en place et soutenu une communauté de pratique, fourni des occasions de formation et des ressources, tissé des liens entre différentes initiatives, piloté des projets et produit des documents tels qu’une carte d’études de cas.

Le second projet, dirigé par l’Université de Moncton, avait pour but d’améliorer les connaissances des ingénieurs du Nouveau-Brunswick sur l’adaptation aux changements climatiques en leur offrant de la formation et des ressources pour intégrer des considérations climatiques prospectives dans leur pratique. Il a permis la conception d’une boîte à outils d’adaptation et de résilience montrant comment utiliser des outils et des lignes directrices pour aider les praticiens à appliquer les codes et normes les plus à jour et à évaluer les risques climatiques, ce qui comprenait la certification de nombreux ingénieurs dans ce domaine. Des ateliers de formation nationaux et provinciaux ont aussi été organisés pour les ingénieurs en exercice, de même que pour les enseignants et les étudiants en génie. Ces ateliers ont débouché sur l’élaboration d’un abécédaire national des meilleures pratiques de formation des ingénieurs en adaptation aux changements climatiques.

Le projet a aussi débouché sur la production d’un répertoire de ressources sur l’adaptation aux changements climatiques pour le génie et la construction d’infrastructures (Climate Change Adaptation Resource Pathway for Engineering and Built Infrastructure). Ce document interactif aide les praticiens de l’adaptation à tous les niveaux à s’y retrouver dans la masse d’informations disponibles sur le génie et la construction d’infrastructures et à les intégrer à leurs travaux de planification et de conception.

En collaborant pour affronter les risques climatiques, diffuser le savoir-faire et les connaissances et fournir des formations pour développer les compétences, nous favoriserons l’adoption de solutions d’infrastructures fondées sur la nature. Les résultats de RCERA ont contribué aux objectifs de la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts – une stratégie pour la résilience climatique des bâtiments qui suscitera une mobilisation nationale en faveur de la transformation les marchés et de la réduction des coûts en appui à ces objectifs.

Faits en bref

  • Il existe un grand nombre de ressources et d’outils d’adaptation aux changements climatiques, mais les organisations et les particuliers sont souvent incapables de les utiliser. C’est pourquoi le programme RCERA a investi dans de la formation, des activités d’échange de connaissances et des mesures concrètes pour accroître la capacité des organisations, des professionnels, des collectivités et des petites et moyennes entreprises à prendre des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
  • Le programme RCERA a permis de cofinancer et d’exécuter 20 projets portant sur différents thèmes, notamment les infrastructures, la gestion des ressources forestières et hydriques et les solutions fondées sur la nature. Les activités effectuées dans le cadre des projets (p. ex. cours, ateliers, réseaux et stages) aident les ingénieurs, les planificateurs, les gestionnaires de ressources, les jeunes diplômés et d’autres personnes à acquérir les connaissances, aptitudes et comportements requis pour faire avancer les mesures d’adaptation. 
  • En fait, grâce à un projet de trois ans réalisé dans le cadre du programme RCERA et destiné à renforcer les capacités d’adaptation aux changements climatiques des propriétaires de lots boisés privés du Nouveau-Brunswick, la Fédération des propriétaires de lots boisés du Nouveau-Brunswick a renforcé les capacités d’adaptation à l’évolution des conditions environnementales régnant sur les lots boisés privés. Les objectifs du projet étaient d’accroître les capacités des propriétaires de lots boisés par l’éducation et la mise en œuvre de mesures de gestion exemplaires qui leur permettraient de prendre des décisions de gestion adaptées aux changements climatiques et ainsi de renforcer la résilience des forêts sur le plan climatique. 
  • La Stratégie canadienne pour les bâtiments verts visera à promouvoir la prise de mesures à l’échelle nationale afin de réduire les émissions de GES de 37 % par rapport à 2005 d’ici 2030 et de créer un secteur du bâtiment à émissions nulles d’ici 2050. La Stratégie aura pour but de faire augmenter le taux de réaménagement des bâtiments, de veiller à ce que les bâtiments soient résilients et carboneutres dès le départ, ainsi que de transformer les systèmes de chauffage des locaux et de l’eau. Elle sera appuyée par les 150 millions de dollars engagés dans le Plan de réduction des émissions du Canada
  • Il faut que les Canadiens contribuent à la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts pour que celle-ci reflète leurs priorités et permette à tous de participer à l’écologisation de notre environnement bâti. Prenez part à la discussion sur l’atteinte de la carboneutralité dans le secteur du bâtiment. Donnez votre avis.

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