Stephanie Santini : Ne jamais sous-estimer ses atouts

20 janvier 2016

Laurence Rocher-Brassard

Stephanie Santini, ceinture noire en Karaté, travaille dans l’industrie électrique et de l’éclairage depuis plusieurs années. Elle nous a confié ses débuts et ses obstacles.

Stephanie a complété un baccalauréat en Marketing et à l’âge de 22 ans, elle se trouve un emploi chez Standard, dès sa sortie de l’université. De prime abord, elle ne pensait pas rester longtemps dans le monde de l’éclairage et se projetait davantage dans le B2C que le B2B et n’avait jamais pensé qu’elle pouvait devenir une passionnée de l’éclairage. Elle n’a pas eu peur de remettre ses aprioris en question, elle est chez Standard depuis maintenant 8 ans! De spécialiste de produits à chef de produits, elle est maintenant responsable du marketing numérique et communication. Entre temps, elle a commencé et terminé un MBA. Elle dirige maintenant une équipe de cinq personnes.

Comment se fait l’intégration à un poste de gestionnaire d’équipe quand on est aussi jeune?

« On m’a rapidement fait sentir au travail que ce poste ne m’était pas attribué en fonction de mon âge, mais bien en fonction de mes capacités et de ma motivation à relever des défis. » Un monde idéal? « Pas tout à fait », répond Stephanie en riant. « Il était plus difficile de se faire entendre aux débuts par les collègues qui détenaient les connaissances techniques, mais l’arrivée de la technologie DEL a changé les choses. Il fallait tout réapprendre et les jeunes ont sauté sur l’occasion qui leur était donnée. » Rappelons que  l’employeur de Stephanie fait partie depuis six ans des sociétés les mieux gérées au Canada. Mais est-ce essentiel pour réussir? « La gestion ce n’est pas seulement des chiffres. L’appui de mes supérieurs et de mes collègues était très stimulant. Tout le monde se renseignait sur l’avancement de mes études, mon horaire de travail a été aménagé pour que je puisse compléter mon MBA. Je pouvais m’absenter pour étudier, ne pas assister à des salons commerciaux si j’avais des examens, une série d’accommodements personnalisés ont été mis en place. Je dirais que je sens que je suis dans une équipe qui veut me voir réussir. » Selon elle, le défi de gestion se tient plutôt dans la différence d’âge des membres de son équipe. Elle doit s’adapter aux différences générationnelles et au style de chacun.

Stephanie avoue qu’elle a mis les bouchées doubles pour être prise au sérieux, ce qui n’est pas toujours gagné d’avance. Elle constate cependant avec plaisir qu’une fois une relation de confiance établie, elle est aussi considérée que d’autres. Elle connait son travail et ses produits et aime les présenter et répondre aux questions.

Les changements de l’industrie

Parmi ces changements, l’arrivée des jeunes dans une industrie qui doit renouveler sa main-d’œuvre. Stephanie croit que la création du Réseau Jeunes Professionnels de l’ÉFC pourrait créer un lien primordial entre les jeunes de l’industrie pour leur donner le goût d’y faire carrière. Les employeurs sont de plus en plus conscients que les jeunes ont quelque chose à apporter. Stephanie a notamment été responsable du marketing numérique et de l’implantation des réseaux sociaux chez Standard. « L’industrie peut apporter beaucoup aux jeunes également. Il y a beaucoup à apprendre au niveau technique. Si vous trouvez la bonne compagnie, vous pouvez vraiment vous développer en tant qu’individu. »

Stephanie termine l’entrevue en partageant sa vision du succès dans le monde du travail. Pour elle, le succès n’est pas une question d’âge, et les idées et les connaissances que les jeunes ont du marché et des nouvelles technologies sont les garants de leurs succès. Ils ont une vision différente des problèmes selon elle. « Pour moi, le vrai défi consiste à présenter des solutions et à les implanter. »


 Laurence Rocher-Brassard est rédactrice adjointe pour le Groupe Électrique chez Kerrwil Publications

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