8 leçons personnelles : un rappel de ce qui est important dans la vie

9-juin-2022

Pour une raison que j’ignore, j’ai toujours été fasciné par les listes. Enfant, je me plongeais dans le Livre des records Guinness, et je passais des heures à lire les incroyables exploits des humains et de Mère Nature à travers le monde. Les encyclopédies constituaient une autre source de fascination, m’ouvrant le monde et me faisant découvrir quels pays exportaient le plus de cuivre, quels oiseaux volaient le plus rapidement et une pléthore d’autres faits étranges tout aussi intéressants. Mon encyclopédie favorite s’intitulait tout simplement The Book of Lists (Le livre des listes), un recueil de données exhaustives sur des sujets bizarres et étonnants, allant des races de chiens qui mordent le plus aux célébrités qui ont trouvé la mort… dans leur chambre, pour ainsi dire.

Au cours des dernières décennies, j’ai dressé une liste informelle des choses auxquelles je devais faire attention. Il ne s’agit pas là de conseils à l’intention de qui que ce soit, mais simplement de leçons personnelles apprises pour m’éviter des ennuis et de recommandations pour me rappeler ce qui importe dans la vie. La liste s’est allongée avec le temps et je crois bien que cela va continuer. Il y a certainement d’autres points à y rajouter et d’autres principes auxquels j’adhère, mais voici mon top 8 personnel.

1. Prenez conscience que vous n’êtes qu’un simple figurant dans l’histoire de votre réussite. Comme la plupart d’entre nous, j’aime me vanter de temps en temps, me féliciter des efforts que j’ai déployés pour réussir ma vie. Cependant, je dois continuellement me rappeler que d’autres personnes ont joué un rôle important, et que je suis souvent relégué au second rang par rapport à ceux qui m’ont servi de mentor, qui m’ont offert des emplois, qui m’ont éduqué et qui m’ont orienté dans une nouvelle voie lorsque je m’éloignais du droit chemin. Si je suis fier de mes réalisations, je reconnais néanmoins qu’elles ne sont pas seulement le fruit de mes efforts. Cela me permet de rester humble.

2. Si vous ne pouvez pas dégager l’intersection, ne vous y engagez pas. Imaginez-vous dans une grande ville, en train de vous frayer un chemin à travers un trafic dense à votre retour du bureau ou pour vous rendre à un événement sportif. Vous êtes probablement de mauvaise humeur et stressé, impatient d’arriver à destination. Le feu de signalisation passe au vert, vous indiquant que vous pouvez avancer, mais soudain vous ne pouvez plus. Une voiture se trouve devant vous et vous bloque le passage, car le conducteur a tenté un virage tardif et est maintenant coincé à l’intersection. Vous explosez de colère.

Ne faites pas ça. Ne soyez pas celui ou celle qui bloque l’intersection. Si vous ne pouvez pas traverser entièrement l’intersection, ne vous y engagez pas avant de pouvoir le faire. Être celui ou celle qui bloque la circulation est un excellent moyen pour énerver instantanément des gens sympathiques. À quoi bon?

3. Lorsque vous devez licencier quelqu’un, faites-en une affaire personnelle. Inévitablement, si vous êtes superviseur ou gestionnaire, vous vous retrouverez dans une situation où vous devrez licencier un employé. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de cette situation : la réduction des effectifs, les mauvais résultats et la récession économique n’en sont que quelques-uns. Vous lirez probablement une foule de conseils qui vous diront que ce n’est pas votre faute, qu’il ne faut pas vous en faire et que ce sera mieux pour l’employé. Je vous suggère autre chose. La personne que vous licencierez sera sous le choc et bouleversée. Sa situation financière sera fondamentalement ébranlée. Elle a des factures à payer et son statut social sera sérieusement affecté. Même la personne la moins performante a probablement des proches à sa charge.

La première fois que j’ai dû licencier quelqu’un, c’était il y a environ 25 ans et j’étais terrifié, mais avec le recul, je me rends compte que c’était pour les mauvaises raisons. Je m’inquiétais de leur opinion par rapport à moi, de leur réaction, de leurs cris et de leurs larmes. Je ne m’inquiétais pas du tout de l’impact sur eux. Je n’y avais même pas pensé tant j’étais préoccupé par ma propre nervosité. Mais l’expérience est très formatrice et, bien que je me sois retrouvé plusieurs fois dans cette situation, j’essaie de traiter la personne avec autant de dignité et de respect que possible. Je suis toujours ami avec certaines personnes que j’ai dû laisser partir. Pas tous, bien sûr, car c’est moi qui leur ai fait du tort. Cela fait partie de la vie, mais il n’y a pas de raison d’être un crétin insensible face à cette situation.

4. Votre legs est le souvenir que les gens ont de vous. Vous ne pouvez pas écrire ce scénario. Songez à un proche qui est aujourd’hui décédé. Il peut s’agir d’un membre de votre famille, d’un voisin, d’un collègue de travail ou d’un ami. Vous pouvez éprouver des sentiments très positifs à l’égard de cette personne si elle vous aimait et vous soutenait, ou des sentiments négatifs si elle était grossière et intolérante. Quels que soient vos sentiments actuels à leur égard, ceux-ci sont le fruit de votre expérience avec eux. Ce qu’ils auraient voulu que vous ressentiez est sans importance.

Un jour, espérons-le dans plusieurs années, nous serons tous des souvenirs dans l’esprit des autres. Leurs souvenirs de nous dépendront de notre comportement envers eux par le passé, aujourd’hui et demain. Ceux qui se souviendront de nous écriront ce scénario. Gardez cela en tête en tout temps. Quel souvenir voulez-vous que l’on garde de vous?

5. Les souvenirs de famille sont plus précieux que les plaques de récompense. Chez moi, il y a des photos sur tous les murs, les comptoirs, les étagères et les tables. Dans mon bureau, j’ai aussi quelques plaques et souvenirs qui m’ont été offerts par le passé pour souligner ma participation à des conférences et autres engagements publics. Ces événements se comptent par douzaines au fil des ans et, bien qu’ils aient été (et continuent d’être) agréables pour moi, ils finissent par se confondre et, à quelques exceptions près, il m’est difficile de me souvenir précisément de chacun d’eux.

L’une des photos est celle de mon jeune fils alors âgé de six ou sept ans. Il est recouvert de boue de la tête aux pieds, mais alors là VRAIMENT recouvert. C’était le jour où nous étions allés faire une promenade en vélo tout terrain en famille et, vu son âge, il chevauchait un vélo « girafe ». Il avait un siège, une roue de vélo et un guidon, mais était relié à l’arrière de mon vélo par une tige en acier, de sorte que je le tirais et il roulait ainsi à la même vitesse que moi.

Le sentier que nous avions choisi avait été touché par les récentes pluies et était détrempé et boueux. Cependant, au lieu de rentrer à la maison, nous avions décidé d’organiser un concours pour savoir qui pouvait être le plus boueux. Ma femme, ma fille et moi sommes partis avec mon fils derrière moi. Nous avons roulé à toute allure, passant au travers d’énormes flaques d’eau et de boue glissante jusqu’à ce que nous soyons épuisés de rouler et de rire. Comme mon fils était juste derrière moi, chaque éclaboussure de boue de mon vélo l’atteignait de plein fouet et il a sans conteste gagné le concours. Son énorme sourire lorsque nous l’avons proclamé vainqueur a fait une excellente photo.

Il y a plusieurs autres photos prises lors d’événements familiaux, et aussi nombreuses soient-elles, je me souviens de chacune d’entre elles comme si c’était hier. Elles me font toutes sourire.

6. Voyagez. N’importe où. Comme bien des gens, probablement même la plupart des gens, j’ai certaines idées préconçues sur ce qu’est la vie ailleurs dans le monde. Ces idées sont fondées sur ce que j’ai lu ou vu dans une émission de télé ou un journal télévisé. En d’autres termes, mon opinion est fondée sur ce que d’autres m’ont dit.

J’ai fait mon premier grand voyage en Angleterre à l’âge de huit ans. J’étais très excité à l’idée de dormir dans un château, de voir des chevaliers à cheval et de rencontrer la Reine. Une fois que nous sommes arrivés, j’ai été surpris à bien des égards. Pas un chevalier en vue, sauf dans le magasin de jouets, les châteaux étaient remplis de touristes (comme nous) et la Reine était apparemment trop occupée pour me saluer personnellement. Malgré mes désillusions, j’ai vraiment aimé ce voyage.

Mon deuxième voyage fut en Australie lorsque j’étais jeune adulte, une aventure de plusieurs mois pour « découvrir qui j’étais ». Encore une fois, mes idées préconçues sur la vie là-bas étaient très loin de la réalité. À Sydney, il n’y avait ni koalas ni kangourous dans les rues. Il pleuvait. La majeure partie du pays n’est pas une plage. Et ainsi de suite. Une fois de plus, j’ai passé un moment fabuleux, mais c’était très différent de ce à quoi je m’attendais.

J’ai fait d’autres voyages à l’étranger au fil des ans et je me suis chaque fois mépris sur ce qu’était véritablement l’endroit. En sillonnant mon continent natal, j’ai appris que les stéréotypes et les idées des autres pouvaient amener une personne à prendre de mauvaises décisions. Tous les New-Yorkais ne sont pas snobs. Mais si vous croyez qu’ils le sont, vous les traiterez probablement comme s’ils l’étaient. Le meilleur poisson-frites que j’ai mangé provenait des rives du Grand lac des Esclaves, au Nord, et non d’un restaurant à la mode d’une ville côtière. En général, les gens de la campagne ont les mêmes aspirations que les citadins comme avoir une famille heureuse, un emploi décent et une communauté où il fait bon vivre.

Si vous en avez la chance, découvrez le monde par vous-même. Il est bien différent de ce que vous pouvez imaginer.

7. Les gens ne sont pas compliqués. Il y a quelques années, par une journée pluvieuse et maussade, je me rendais à un événement assez formel qui exigeait le port d’un complet et d’une cravate. Je me trouvais assez élégant avec mon pantalon repassé et mes chaussures brillantes et en entrant dans le bâtiment, je me suis assis sur un banc pour resserrer mon lacet. Instantanément, j’ai senti l’eau froide traverser mon pantalon et j’ai bondi sur mes pieds, horrifié par la grosse tache humide qui envahissait maintenant mon derrière. Les options se sont bousculées dans ma tête. M’enfuir. Acheter un nouveau pantalon. Enrouler mon veston autour de ma taille et le garder là.

Je me suis forcé à entrer avec mon visage rouge aussi évident que mon pantalon mouillé. En arrivant à l’intérieur, un de mes collègues s’est approché de moi. « Hey Keith, content de te voir! », s’est-il exclamé. Lisant l’inquiétude sur mon visage, son sourire a disparu et il m’a demandé : « Qu’est-ce qui ne va pas? ».

J’ai balbutié une réponse : « Heu, eh bien, mon pantalon est… il est… ». J’ai fait une pause et je me suis retourné pour lui montrer. Il a gloussé : « Tu t’es assis dans une flaque d’eau, hein? Ouais, ça m’est déjà arrivé. Allez, entre, ça va sécher. » Et nous sommes passés à autre chose.

J’étais si paniqué qu’il ne m’était jamais venu à l’esprit qu’une telle chose pouvait être arrivée à quelqu’un d’autre. Je me disais que je serais la risée de tout le monde et qu’on me regarderait en riant. En réalité, tout le monde s’en fichait. Je me suis fait du souci pour rien. Les gens avaient leurs propres préoccupations.

C’est le cas pour nous, les humains. Nous croyons que les autres se soucient de nous bien plus qu’ils ne le font en réalité. Je peux être absorbé par mes propres pensées, mais c’est aussi le cas de tous les autres. Ils travaillent fort pour passer à travers leur journée et leur semaine. Je profite des bons moments et je m’inquiète des moins bons. Comme tout le monde. Sauf que parfois, vos bons moments croisent le chagrin de quelqu’un d’autre et vous ne comprenez pas pourquoi cette personne n’est pas aussi heureuse que vous. Ou vice versa.

Nous avons tous la tête pleine d’idées, de souvenirs, de préoccupations, de culpabilité et de choses que nous attendons avec impatience. Je suis conscient que je ne connais pas du tout votre histoire, alors je me contenterai de profiter de nos interactions autant que possible, en sachant que vous avez un million de choses à faire. Je ne chercherai pas à savoir de quoi il s’agit, à moins que vous ne le souhaitiez.

8. Tous ceux qui disent que « ça n’aura plus d’importance dans cinq ans » ont raison. 

Si, à l’âge de 15 ans, je m’étais projeté cinq ans plus tard et que j’avais tenté de deviner ce que je ferais alors, je me serais complètement fourvoyé. Si j’avais fait la même chose à 20 ans, ma boule de cristal m’aurait à nouveau induit en erreur. Et si je refaisais le même exercice tous les cinq ans jusqu’à aujourd’hui, vous devinez la suite… j’aurais tout faux. À chaque fois. J’ai changé d’emploi, j’ai vécu dans une autre ville, j’ai eu un autre enfant, et ainsi de suite, contrairement à ce que j’avais prévu.

Quand j’avais 20 ans, je m’inquiétais de tout ce qui se passait dans la journée. Ou dans la semaine. Ou peut-être même dans l’année. C’était la même chose chaque année. Et rien de tout cela n’avait d’importance cinq ans plus tard, puisque tout avait changé. En fait, j’ai consacré beaucoup de temps à m’inquiéter pour des choses qui ne se sont jamais produites. Beaucoup de temps.

À présent, je ne le fais que très peu. Je pense toujours à l’avenir et je planifie dans la mesure du possible, mais je sais maintenant que les choses vont changer. Dans cinq ans? Je n’en ai aucune idée. Et c’est très bien comme ça.

Voilà ma liste de règles de vie personnelles. Il s’agit d’un processus en constante évolution et il est bien possible que j’y ajoute une ou deux règles l’année prochaine. Difficile à dire. Mais vous savez ce qui m’aiderait beaucoup? Dites-moi quelles sont les vôtres! Publiez-les dans la section des commentaires et dites-moi (et aux autres) ce qui est important pour vous. Vous me ferez gagner beaucoup de temps, car je n’aurai pas à l’apprendre par moi-même.

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