Statistiques de l’énergie, juin 2020

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canada400.jpg11 septembre 2020

Au cours des derniers mois, une tendance à la baisse a été observée dans la production d’énergie en raison des fermetures prolongées et de la faible activité économique attribuable à la pandémie de COVID-19. Bien que la relance de l’économie ait entraîné une légère reprise de la demande en juin, la production globale d’énergie a diminué d’une année à l’autre.

La production de pétrole brut et de produits équivalents a reculé d’une année à l’autre en juin, en baisse pour un troisième mois consécutif. La production d’essence à moteur, de charbon et de gaz naturel est également demeurée inférieure aux niveaux affichés en juin 2019, tandis que la production d’électricité (dont l’hydroélectricité, l’énergie éolienne et l’énergie solaire) a augmenté.

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La production de pétrole brut diminue d’une année à l’autre malgré la demande croissante

La production de pétrole brut et de produits équivalents a fléchi de 10,3 % d’une année à l’autre pour s’établir à 20,1 millions de mètres cubes (126,6 millions de barils) en juin, après avoir diminué en avril (-10,7 %) et en mai (-12,9 %). Malgré une modeste reprise de la demande de pétrole brut attribuable à la relance de l’activité économique, la production a tout de même été limitée par les récentes réductions volontaires imposées par la plupart des producteurs à la suite de la baisse des prix du pétrole.

En juin, la production quotidienne de pétrole brut (à l’exception des produits équivalents) a augmenté de 6,7 % par rapport à mai pour s’établir à 600,5 milliers de mètres cubes. La production quotidienne a diminué en mai et a atteint un creux de 562,7 milliers de mètres cubes, principalement en raison de la forte baisse enregistrée dans l’Ouest canadien.

En juin, la production de bitume brut, en baisse de 15,5 % pour s’établir à 7,4 millions de mètres cubes, était le principal facteur à l’origine de la diminution globale. La production de bitume brut issue de l’extraction in situ (-11,5 %) ainsi que de l’extraction minière (-11,2 %) a diminué, tandis que la production envoyée pour plus de traitement s’est repliée de 5,5 %. L’extraction de pétrole brut lourd (-22,3 %) et de pétrole brut léger et moyen (-9,7 %) a également diminué d’une année à l’autre, principalement en raison des baisses observées en Alberta et en Saskatchewan.

Les travaux d’entretien effectués à une usine de valorisation dans le nord de l’Alberta ont contribué à la baisse de 3,3 % de la production de pétrole brut synthétique; il s’agit du premier recul enregistré depuis mars.

Néanmoins, la croissance de l’activité économique à la suite de l’assouplissement des mesures qui ont entraîné des fermetures partout dans le monde a stimulé la demande de pétrole brut en juin. Selon l’Energy Information Administration des États-Unis, la demande mondiale de pétrole a dépassé l’offre mondiale en juin pour la première fois depuis décembre 2019. Le prix du pétrole brut a également augmenté du quart (+26,5 %) en juin, après avoir enregistré une hausse de 81,8 % en mai, selon l’Indice des prix des matières brutes.

Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont continué de diminuer en juin pour reculer de 14,6 % et s’établir à 15,9 millions de mètres cubes; il s’agit du plus faible niveau enregistré depuis février 2018. Ce recul fait suite aux baisses d’une année à l’autre observées en avril (-6,7 %) et en mai (-10,5 %). La demande de pétrole brut canadien est demeurée faible aux États-Unis, où certaines raffineries ont continué de fonctionner à capacité réduite en juin.

Les exportations par pipeline ont diminué de 9,1 % en juin. Parallèlement, les exportations vers les États-Unis par d’autres moyens de transport (ferroviaire, routier et maritime) se sont repliées de plus des deux tiers (-69,3 %) en raison de la diminution de la demande de capacité de transport supplémentaire pour compléter la capacité des pipelines. En revanche, les exportations de pétrole brut et de produits équivalents vers d’autres pays ont augmenté, surtout en raison de la hausse des volumes en provenance de Terre-Neuve-et-Labrador.

Après avoir fléchi de 40,7 % en mai, les importations de pétrole brut et de produits équivalents ont diminué de 4,8 % d’une année à l’autre pour s’établir à 2,9 millions de mètres cubes en juin. Ce recul est principalement attribuable à la baisse de 15,7 % des importations par des importateurs autres que les raffineries (pipelines).

Les importations de pétrole brut par les raffineries canadiennes ont augmenté de 1,6 %, certaines raffineries ayant commencé à accroître leur production. Selon les données de l’Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, le taux d’utilisation de la capacité de l’industrie des produits du pétrole et du charbon, qui comprend les raffineries, a augmenté de 5,8 % d’un mois à l’autre pour atteindre 76,2 % en juin. Cette hausse fait suite au récent creux de 53,8 % enregistré en avril 2020. Malgré cette augmentation, le taux d’utilisation de la capacité en juin était toujours inférieur de 8,5 % à celui de juin 2019.

La production de carburant des raffineries continue de diminuer d’une année à l’autre

Bien que l’activité globale de raffinage ait augmenté de mai à juin, certaines raffineries canadiennes ont continué de fonctionner à capacité réduite.

La production nette d’essence à moteur (y compris les composants de mélange à essence et le carburant à l’éthanol) a diminué de 16,0 % d’une année à l’autre pour s’établir à 3,2 millions de mètres cubes en juin. La production de carburant diesel a reculé de 12,5 %, et celle de carburéacteur de type kérosène a diminué de plus des deux tiers (-69,5 %).

La demande de carburant de transport est demeurée faible en juin. La consommation intérieure d’essence à moteur a diminué de 14,5 % d’une année à l’autre, alors que celle de carburant diesel a reculé de 9,6 %.

Après avoir enregistré des baisses marquées d’une année à l’autre en avril (-84,4 %) et en mai (-78,9 %), la consommation intérieure de carburéacteur a continué de fléchir en juin, en baisse de 79,8 %, pour demeurer à des niveaux historiquement bas. Néanmoins, la lente reprise de l’activité de transport aérien s’est poursuivie en juin. Les données de Statistique Canada sur les mouvements d’aéronefs hebdomadaires révèlent qu’à la fin de juin, les mouvements d’aéronefs intérieurs avaient augmenté de 122,2 % depuis la mi-avril.

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