Collectivité versus collaboration

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aRick-McCarten-400.jpgRick McCarten

20 février 2019

Êtes-vous un faucon de droite ou un socialiste de gauche? Croyez-vous à l’amélioration de tous, ou croyez-vous que la liberté signifie l’amélioration du pays? 

Et si toute cette rhétorique sur la gauche et la droite était simplement une distraction? 

Alors que notre société est inondée de nouvelles technologies, il est peut-être temps de commencer à penser en termes de coûts, d’avantages et de stratégies, et non pas en fonction de positions polarisées du passé et le protectionnisme.

Considérez les États-Unis et la Chine. La Chine dépense beaucoup plus de temps et d’efforts sur des entreprises collaboratives qu’aux États-Unis. Si vous comparez les deux, la Chine a connu une croissance à un rythme beaucoup plus rapide que les États-Unis et est positionnée pour les dépasser prochainement. 

Cette croissance ne concerne pas seulement les chiffres. Oui, la Chine a une population plus importante, mais l’Inde aussi. Les raisons pour la croissance de la Chine sont notamment attribuables à sa structure stratégique. Il restera à voir si cette structure de collaboration est durable sur le long terme. 

Bien sûr, l’Amérique, la « terre de la liberté », est le lieu de beaucoup de collaboration. Les autoroutes, les rues, les ponts et les métros du pays sont tous le résultat de collaboration, tout comme l’armée américaine et l’infrastructure bancaire. L’Amérique a inventé l’un des programmes sociaux les plus réussis à ce jour : le système des écoles publiques. Le pays a pris des millions d’enfants et leur a enseigné comment lire, écrire et multiplier. Cette amélioration à la productivité du pays est incommensurable. 

Examinons d’autres différences : cette fois-ci entre le Canada et les États-Unis. Les soins de santé constituent une différence évidente, c’est-à-dire que nous avons une approche collaborative au Canada. Lorsque nous comparons les coûts en termes de PIB, les coûts du Canada sont de 10 %, tandis que les États-Unis dépensent 19 %.

Si notre programme de soins de santé collaboratif devait être adopté par les États-Unis, ils pourraient potentiellement réduire leurs coûts de 9 % du PIB, ou en chiffres de 2018, ils économiseraient près de 1 900 000 000 000 $ par année (ce qui représente l’ensemble de l’économie canadienne). Inversement, si le Canada adoptait le système de santé australien, nous pourrions réduire nos coûts de 1 % ou 18 milliards $. 

Ces exemples sont comme de l’assurance. Tout le monde sait que plus le groupe d’assurance est grand, moins les coûts d’assurance seront élevés. La collaboration peut fonctionner de la même manière. Mutualiser vos ressources pour produire un système, plutôt que plusieurs systèmes. 

Mais la collaboration peut aussi jouer un autre rôle. En termes simples, la collaboration aide souvent les choses à prendre forme. Prenez les efforts unifiés du chemin de fer national à travers le Canada. La Colombie-Britannique et l’Alberta auraient pu être annexées aux États-Unis si le Canada n’avait pas collaboré pour établir le lien avec l’ouest du pays. Un autre exemple de collaboration a été le RPC; les économistes ont démontré qu’avec un programme de sécurité de la vieillesse fort, les gens dépenseront une plus grande partie de leurs revenus plutôt que de tout conserver et contribuent ainsi à faire fructifier l’économie. Le Canada a l’un des meilleurs programmes de sécurité sociale avec un portefeuille d’investissement de près d’un demi-milliard et connaît une croissance de 3,9 % par année.   

La même approche collaborative est valable pour les entreprises. La collaboration peut être bénéfique pour tous. Durant le règne des ampoules incandescentes, les fabricants d’éclairage avaient accepté d’avoir une seule usine pour les ampoules, plutôt que trois ou quatre. Cette option réduisait les coûts de production et permettait à chacun de faire de meilleures marges de profit.      

Dans cette nouvelle ère, l’une des occasions de collaboration les plus intéressantes, ce sont les données. Les nouveaux gagnants et perdants pourraient être ceux qui ont les meilleures données et/ou qui ont accès à plus d’informations et ceux qui n’ont pas accès à ces informations et données. 

Dans les années à venir, l’Électro-Fédération Canada peut jouer un grand rôle en offrant à ses membres l’accès à un vaste bassin de données. La transparence deviendra un outil et toutes les compagnies qui connaitront le succès devront s’adapter. Nous devrons apprendre à donner un peu pour obtenir beaucoup en retour. 

    

         

     

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