Commerce de gros annuel, 2017

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lme27_cs_2_canada400.jpg2 décembre 2018

En 2017, les revenus d’exploitation des grossistes canadiens se sont accrus de 10,4 %, et ont dépassé la marque des 1,0 billion de dollars, qui avait été atteinte pour la dernière fois en 2014. L’augmentation a été principalement attribuable au sous-secteur des produits pétroliers, mais tous les autres sous-secteurs ont également connu des hausses de revenus. Sans les produits pétroliers, les revenus d’exploitation ont progressé de 5,5 % comparativement à 2016.

Dans l’ensemble, les bénéfices d’exploitation des grossistes, exprimés en pourcentage des revenus d’exploitation totaux, ont légèrement fléchi, passant de 4,8 % en 2016 à 4,6 % en 2017, les augmentations des revenus d’exploitation ayant été contrebalancées par la majoration des dépenses d’exploitation et du coût des biens vendus.

Le coût des biens vendus, qui a représenté 83,5 % du total des revenus d’exploitation, a progressé de 11,5 % pour se chiffrer à 881,1 milliards de dollars en 2017. Cette croissance est attribuable à l’augmentation du coût des biens vendus dans le sous-secteur des produits pétroliers, qui a crû de 27,2 % par rapport à 2016 pour se fixer à 264,2 milliards de dollars en 2017. Au cours de cette période, l’Indice des prix des matières brutes pour le pétrole brut classique a progressé de 19,4 % et la production canadienne de pétrole brut a augmenté de 7,7 %, l’industrie du pétrole s’étant remise des répercussions des feux de forêt à Fort McMurray.

Le total des dépenses d’exploitation, qui inclut la rémunération des employés, a augmenté de 4,3 % pour atteindre 124,9 milliards de dollars. Le total des dépenses d’exploitation a augmenté dans tous les sous-secteurs sauf dans celui des produits pétroliers, où il a diminué de 13,5 % pour s’établir à 4,4 milliards de dollars.

Les marges brutes pour les grossistes (la différence entre les revenus d’exploitation totaux et le coût des biens vendus, exprimée en pourcentage des revenus d’exploitation totaux) ont fléchi pour passer de 17,3 % en 2016 à 16,5 % en 2017. La part croissante du pétrole dans le secteur a causé la baisse des marges brutes en général, le sous-secteur des produits pétroliers ayant enregistré les plus faibles marges brutes du secteur du commerce de gros (3,4 %) en 2017. Sans les produits pétroliers, les marges brutes du commerce du gros se sont établies à 21,1 % en 2017.

Les revenus sont en hausse dans tous les sous-secteurs du commerce de gros

L’augmentation la plus marquée des revenus d’exploitation a été observée dans le sous-secteur des produits pétroliers, qui a connu une hausse de 27,3 % pour atteindre 273,4 milliards de dollars en 2017 en raison des prix plus élevés du pétrole et de la reprise à la suite des feux de forêt à Fort McMurray.

En 2017, les revenus d’exploitation des grossistes de produits pétroliers représentaient la plus grande part des revenus d’exploitation du secteur du commerce de gros, soit 25,9 % du total des revenus d’exploitation. Il s’agit d’une hausse par rapport à la proportion de 22,5 % affichée en 2016.

Exprimée en dollars, la deuxième augmentation en importance de revenus a été enregistrée dans le sous-secteur des grossistes de machines, de matériel et de fournitures, en hausse de 7,2 % pour se fixer à 149,9 milliards de dollars en 2017. Les quatre industries de ce sous-secteur ont enregistré des augmentations de revenus d’exploitation, la plus marquée provenant de l’industrie des autres machines, matériel et fournitures, dont les revenus se sont accrus de 11,0 % pour s’établir à 37,0 milliards de dollars. L’industrie des grossistes-marchands de machines, matériel et fournitures industriels et pour la construction, la foresterie et l’extraction minière a également contribué de façon significative, voyant ses revenus augmenter de 7,3 % pour atteindre 46,9 milliards de dollars en 2017.

Les marges brutes des grossistes fléchissent

Exprimées en pourcentage du total des revenus d’exploitation, les marges brutes ont reculé, passant de 17,3 % en 2016 à 16,5 % en 2017. Des marges brutes en baisse ont été enregistrées dans cinq des neuf sous-secteurs.

Les marges brutes ont beaucoup varié d’un sous-secteur à l’autre, selon la structure de coûts des différents types de grossistes. Parmi les marchands en gros, la plus faible marge brute a été enregistrée par les grossistes de produits pétroliers (3,4 %). Les plus fortes marges ont été observées dans le sous-secteur des grossistes de machines, de matériel et de fournitures (26,0 %), et dans le sous-secteur des grossistes d’articles personnels et ménagers (25,0 % en 2017, en baisse par rapport à 25,3 % en 2016).

Les marges brutes des grossistes de véhicules automobiles et de leurs pièces ont reculé pour passer de 14,6 % en 2016 à 12,6 % en 2017. Cette baisse découle principalement du recul des marges de l’industrie des grossistes de véhicules automobiles (9,3 % en 2017, en baisse par rapport à 11,2 % en 2016) et des grossistes de pièces et d’accessoires neufs pour véhicules automobiles (25,3 % en 2017, en baisse par rapport à 27,3 % en 2016).

Les bénéfices d’exploitation diminuent légèrement en raison des véhicules automobiles et de leurs pièces

En 2017, six des neuf sous-secteurs ont enregistré des hausses annuelles de leurs bénéfices d’exploitation, exprimés en pourcentage du total des revenus d’exploitation. Dans l’ensemble, les bénéfices d’exploitation ont fléchi légèrement par rapport à 2016, passant de 4,8 % à 4,6 %.

Parmi les marchands en gros, les grossistes de véhicules automobiles et de leurs pièces ont affiché le plus fort recul de bénéfices d’exploitation pour passer de 4,8 % en 2016 à 2,9 % en 2017, les revenus plus élevés ayant été contrebalancés par les augmentations du coût des biens vendus et des dépenses d’exploitation.

Les grossistes de produits pétroliers ont enregistré la plus forte augmentation des bénéfices d’exploitation, passant de 0,9 % en 2016 à 1,7 % en 2017.

Les revenus du commerce de gros sont en hausse dans la plupart des provinces

En 2017, neufs provinces, ainsi que le Nunavut, ont enregistré des hausses de revenus d’exploitation du commerce de gros par rapport à 2016. Dans l’ensemble, les revenus d’exploitation au Canada se sont accrus de 99,6 milliards de dollars en 2017. La hausse est principalement attribuable aux deux provinces où le commerce de gros est le plus important; l’Alberta a connu une hausse de 55,2 milliards de dollars des revenus d’exploitation, et l’Ontario, une augmentation de 23,8 milliards de dollars. 

Dans l’ensemble, les revenus d’exploitation des grossistes de l’Ontario sont demeurés plus élevés que ceux de l’Alberta, en hausse de 6,3 % pour atteindre 400,7 milliards de dollars, tous les sous-secteurs ayant enregistré des hausses de 2016 à 2017.

En 2017, les grossistes de l’Alberta ont enregistré une hausse annuelle de leurs revenus d’exploitation de 22,8 % pour se chiffrer à 297,7 milliards de dollars. L’augmentation est principalement attribuable au sous-secteur des produits pétroliers (+31,4 %), qui représente plus de 70 % des revenus d’exploitation des grossistes de la province. Sept des neuf sous-secteurs du commerce de gros en Alberta ont enregistré des hausses de leurs revenus en 2017.

Le Québec s’est situé au troisième rang au chapitre des revenus d’exploitation totaux, ces derniers ayant atteint 155,7 milliards de dollars en 2017, en hausse par rapport à 145,8 milliards de dollars en 2016. Huit des neuf sous-secteurs du commerce de gros au Québec ont enregistré des hausses de revenus d’exploitation en 2017. Celui des grossistes de produits pétroliers a affiché la croissance la plus marquée, c’est-à-dire 23,8 % comparativement à 2016.

Au Québec, les bénéfices d’exploitation ont légèrement reculé pour passer de 5,0 % en 2016 à 4,9 % en 2017. Le coût des biens vendus par les grossistes au Québec a augmenté de 7,5 % par rapport à 2016 pour se chiffrer à 122,9 milliards de dollars en 2017. Parallèlement, le total des dépenses d’exploitation des grossistes du Québec a progressé de 1,0 milliard de dollars au cours de l’année pour atteindre 25,1 milliards de dollars en 2017.

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