Programmes de formation des apprentis

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canada400.jpg14 juin 2018

Les programmes de formation des apprentis jouent un rôle de premier plan dans la préparation des Canadiens à une carrière de métier. Grâce à ces formations, les gens de métiers acquièrent les compétences requises pour contribuer à l’essor des industries, qui sont le moteur de l’économie du Canada. La formation en apprentissage et le type de qualifications requises pour chacun des métiers au Canada sont régis par les provinces et les territoires.

En 2016, 417 300 personnes étaient inscrites à des programmes d’apprentissage au Canada, ce qui représente une baisse par rapport aux 455 900 personnes inscrites en 2015. De ce nombre, 72 000 personnes étaient inscrites à un programme d’apprentissage pour une première fois en 2016, 337 450 personnes s’étaient inscrites à un programme avant 2016 et 7 850 personnes avaient réintégré, en 2016, un programme d’apprentissage qu’elles avaient abandonné au cours d’une année antérieure (réintégrations).

Diminution des nouvelles inscriptions dans toutes les provinces et tous les territoires

La diminution la plus prononcée, parmi les trois catégories d’inscription au cours des deux dernières années, a été observée dans la catégorie des personnes nouvellement inscrites à un programme d’apprentissage, qui est passée de 93 400 inscriptions en 2014 à 72 000 en 2016 (-23 %). Le nombre de nouveaux inscrits a diminué dans toutes les provinces et tous les territoires, mais c’est en Alberta que le changement le plus marqué a été enregistré. Les nouvelles inscriptions annuelles dans la province ont diminué de 11 000 inscriptions de 2014 à 2016 (-45 %). Il s’agit de la baisse la plus prononcée tant en valeurs absolues qu’en valeurs relatives pour l’ensemble des provinces et des territoires, cette dernière représentant la moitié de la diminution observée à l’échelle nationale.

Au cours de la même période, l’économie de l’Alberta a continué de s’ajuster à une baisse considérable du prix du pétrole brut, qui a diminué de près de 40 % de juin 2014 à décembre 2016. Le taux de chômage annuel de l’Alberta a également presque doublé, passant de 4,7 % en 2014 à 8,1 % en 2016, ce qui a probablement eu des répercussions sur la disponibilité des postes en apprentissage requis pour permettre aux apprentis de terminer leur programme. Puisque la capacité d’entreprendre un programme d’apprentissage est liée à la disponibilité de tels postes, il se pourrait que cela ait eu une incidence sur le nombre de nouvelles inscriptions en Alberta au cours de cette période.

Les provinces de la Saskatchewan et de Terre-Neuve-et-Labrador, également riches en ressources, ont enregistré la deuxième (-37 %) et la troisième (-36 %) plus importante diminution relative de nouvelles inscriptions de 2014 à 2016.

En 2016, les métiers désignés Sceau rouge représentent la plupart des nouvelles inscriptions

Le Programme interprovincial Sceau rouge constitue la norme canadienne pour les métiers spécialisés. Il permet aux gens de métiers de faire reconnaître leurs compétences partout au pays. En 2016, près de 8 nouvelles inscriptions sur 10 au Canada se sont faites auprès de programmes d’apprentissage pour lesquels le métier associé était désigné Sceau rouge. Parmi l’ensemble des provinces canadiennes, le pourcentage de nouvelles inscriptions à des programmes de métiers Sceau rouge a varié de 53 % au Québec à 98 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Les métiers portant cette désignation ont également représenté plus de 90 % des nouvelles inscriptions enregistrées au sein des provinces de l’Atlantique (95 % en moyenne), de la Saskatchewan (92 %), de l’Alberta (95 %) et des Territoires (95 %) en 2016.

Parmi les métiers désignés Sceau rouge, les électriciens en construction (15 %), les charpentiers (13 %) et les mécaniciens de véhicules automobiles (7 %) ont constitué les trois métiers principaux, ceux-ci représentant 35 % des nouvelles inscriptions à l’échelle nationale en 2016.

Par ailleurs, l’Ontario a enregistré le plus grand nombre de nouvelles inscriptions (15 600) dans les métiers désignés Sceau rouge, suivi de l’Alberta (12 900), du Québec (10 400) et de la Colombie-Britannique (10 000). Ces quatre provinces ont cumulé 87 % des nouvelles inscriptions dans les métiers désignés Sceau rouge au Canada.

Près de la moitié des certificats délivrés en 2016 portaient la mention Sceau rouge

Le nombre de certificats décernés à des personnes ayant franchi les étapes nécessaires pour devenir qualifiées dans un métier a diminué de 7 %, passant de 59 400 certificats en 2014 à 55 200 en 2016. Parmi les certificats décernés en 2016, 71 % ont été décernés à des apprentis, tandis que 29 % ont été décernés à des travailleurs qualifiés. Qui plus est, près de la moitié (45 %) des certificats délivrés en 2016 portaient la mention Sceau rouge. Ce pourcentage est comparable à celui observé en 2014 et en 2015.

Malgré une hausse modeste, les femmes sont toujours sous-représentées dans les programmes d’apprentissage

Les femmes continuent d’être sous-représentées parmi les apprentis, représentant 12 % de l’ensemble des inscriptions en 2016. Un peu plus de la moitié de celles-ci (52 %) sont inscrites dans trois principaux groupes de métiers, soit celui des coiffeuses et esthéticiennes (27 %), des services alimentaires (16 %) et des éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance (10 %). Parmi les certificats décernés aux apprentis en 2016, 13 % ont été décernés à des femmes.

Au total, les femmes ont représenté 14 % des nouvelles inscriptions à des programmes d’apprentissage en 2016. Parmi les nouvelles inscriptions, il y a eu une majorité de femmes dans 4 des 24 grands groupes de métiers, soit celui des éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance (94 %), des travailleuses des services sociaux et communautaires (90 %), des coiffeuses et esthéticiennes (89 %) et des agentes de soutien aux utilisateurs (53 %).

Au cours de la dernière décennie, il y a eu une augmentation du nombre et du pourcentage de femmes inscrites à des programmes d’apprentissage autres que ceux de coiffeuse et d’esthéticienne. En effet, de 2006 à 2016, le pourcentage de nouvelles inscriptions des femmes apprenties a diminué parmi les coiffeuses et esthéticiennes (de 41 % à 30 %), tandis qu’il a augmenté dans des métiers tels que les services alimentaires (de 11 % à 21 %) et, dans une moindre mesure, dans le métier d’électriciennes (de 4 % à 5 %).

L’Ontario a enregistré la proportion la plus élevée de femmes nouvellement inscrites, celle-ci représentant 30 % de toutes les nouvelles inscriptions parmi les femmes. Le grand groupe de métier des éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance, qui est offert seulement en Ontario, représentait quant à lui 8 % de toutes les nouvelles femmes inscrites au Canada et se classait ainsi au troisième rang des groupes de métiers en ce qui a trait à sa popularité auprès des femmes en 2016.

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