Lutte contre les changements climatiques : énergie propre et recherche d’un consensus – Une perspective du secteur de l’électricité – 1ère partie

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lme33_f_3_ace_400.jpg10 août 2017

À la suite de l’accord de Paris conclu en 2015, un grand nombre de pays, plus nombreux que jamais, se sont engagés à réduire la température moyenne mondiale de deux degrés Celsius. La concrétisation de cet objectif nécessitera un effort important de la part de tous les signataires, le Canada y compris. Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (Cadre pancanadien), que le gouvernement fédéral et la plupart des provinces et territoires ont signé, énonce la manière dont le Canada entend réaliser ses objectifs en matière de climat et d’énergie propre, notamment en respectant son engagement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005.

Tandis que le Canada met en oeuvre le Cadre pancanadien, il est essentiel que les gouvernements tiennent compte des diversités régionales, notamment des différences en matière de conditions du marché, de conception du réseau électrique, de contraintes imposées aux infrastructures physiques et des ressources naturelles disponibles. Ces facteurs pèseront fortement sur la manière dont les mesures prises pour réduire l’empreinte carbone du Canada influenceront les tarifs. Certaines régions seront inévitablement plus touchées que d’autres.

Tandis que les mesures et leurs conséquences nécessitent qu’une attention toute particulière soit accordée aux aspects régionaux et locaux, tous les secteurs économiques ainsi que les Canadiens et Canadiennes au niveau individuel doivent également apporter leur contribution à cet effort national. Aucun secteur ne devrait être exclu à mesure que le Canada poursuit la diminution de ses émissions de GES et les organismes de réglementation concernés devraient faciliter cette transition. Les Canadiens doivent

également, à titre individuel, contribuer à soutenir d’importants projets d’énergie propre et adapter leur propre consommation d’énergie. Une stratégie réussie nécessitera la mise en place d’un partenariat pragmatique entre les gouvernements, l’industrie, les organismes de réglementation de l’énergie et le public. En effet, une politique gagnante ne s’obtiendra pas facilement.

De son côté, le secteur de l’électricité a déjà réduit ses émissions de GES de plus de 30 % depuis 2005 et parviendra certainement à les réduire encore de 30 % d’ici 2030, à mesure que les centrales à charbon traditionnels sont mises hors service. Une telle démarche place le secteur en position de catalyseur clé de la transition opérée par le Canada vers une économie d’énergie propre, notamment pour ce qui a trait à l’électrification du transport, au chauffage d’espaces et aux processus industriels. Plus de 80 % de l’électricité canadienne est déjà produite à partir de sources non émettrices de GES, ce qui en fait l’une des plus propres au monde.

Par ailleurs, le secteur réalise de gros investissements de plus de 20 milliards de dollars par an en moyenne dans le renouvellement des infrastructures et les technologies avancées. Celles-ci sont indispensables pour garantir la fiabilité du réseau et fournir la capacité nécessaire pour alimenter le passage à une économie axée sur une croissance plus propre.

À mesure que le secteur de l’électricité montre la voie, le volume et l’ampleur des réglementations proposées comme l’accélération de l’élimination progressive du charbon, les normes de rendement pour le gaz naturel et la taxe carbone, combinés à la rapidité de leur élaboration et leur mise en oeuvre, pourraient s’avérer problématiques pour les entreprises d’électricité dont la production repose principalement sur les combustibles fossiles. Une augmentation des coûts se fera nécessairement sentir sur les clients industriels, commerciaux et résidentiels sous la forme de tarifs plus élevés. Alors que le Canada se tourne vers l’avenir, il est impératif que les gouvernements, les intervenants et le public travaillent en étroite collaboration pour parvenir à un consensus national sur la croissance propre et les changements climatiques qui reconnaît ouvertement la possibilité des incidences en termes de coûts.

En tant que défenseur de la première heure d’une taxe sur le carbone à l’échelle de l’Amérique du Nord, l’Association canadienne de l’électricité (ACÉ) et ses membres soutiennent l’action contre le changement climatique. Nous travaillons déjà avec les gouvernements à cette fin. Une collaboration étroite est également de mise pour atténuer tout effet imprévu de la compétitivité sur l’économie, nos entreprises et les ménages.

Dans une deuxième partie nous vous présenterons les recommandations de l’Association Canadienne de l’électricité sur la lutte contre les changements climatiques.

Article publié sur : https://electricity.ca/fr/nouvelles-et-activites/nouvelles/etablir-un-consensus-national-sur-la-lutte-contre-les-changements-climatiques-une-perspective-du-secteur-de-lelectricite/

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